L’aspartame blanchi par l’EFSA

L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé en décembre que cette substance sucrante controversée est "sûre pour la consommation humaine aux niveaux actuels d’exposition (...), et que la dose journalière acceptable (DJA) est de 40 mg par kilo de poids corporel" (à titre indicatif, ceci représente un litre et demi de soda édulcoré par jour pour un garçon de 20 kg). L’agence exclut le risque que l’aspartame ne provoque des dommages génétiques, induise le cancer ou des lésions au cerveau et dans le système nerveux.
L’industrie agroalimentaire chimique, qui utilise largement cet édulcorant artificiel, attendait le jugement avec impatience ; l’Association Internationale pour les Édulcorants (ISA), qui représente le secteur et notamment la multinationale Coca-Cola, a salué une décision qui vient "corroborer les conclusions de plus de 600 travaux scientifiques sur 40 ans."
Reste que l’EFSA est régulièrement soupçonnée de céder aux pressions des industriels, et que l’aspartame continu d’être interdit dans certains pays... et dans les produits bio.