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Le bouturage - Comment faire des boutures

Il existe plusieurs façons de multiplier les plantes : semis, marcottage (voir article sur ce site), greffe, bouture,… Chaque plante réagit différemment à ces "traitements" ; il vous faut donc faire des tests pour savoir quelle méthode est la plus adaptée, ou encore vous renseigner auprès de jardiniers plus expérimentés.

Les boutures ont l’avantage d’être extrêmement simples à réaliser, et de ne rien coûter. Elles se pratiquent en général au même moment que les autres façons de multiplier les plantes, c’est à dire plutôt à l’automne (vers novembre, avant les grands froids), voire à la fin du printemps (vers mars, après les grands froids).

On peut quasiment tout bouturer : les classiques sont les rosiers (plus ou moins bien réussi selon les espèces), les cassissiers, les groseilliers, la vigne, les plantes d’intérieur, les cactus. On peut aussi bouturer les arbres fruitiers, mais les résultats sont très aléatoires. De toute façons, cela ne vous coûte rien d’essayer alors faites des tests !

Disons que dans les grandes lignes, les plantes vertes et d’intérieur vont plutôt se bouturer au printemps, quand la plante pousse, et que les plantes qui font du bois vont plutôt se bouturer à l’hiver, quand la plante est "au repos" et qu’elle fait des racines.

Comment procéder :

- Le rameau :
Choisissez une plante que vous voulez bouturer, par exemple parce qu’elle donne de beaux fruits ou de belles fleurs. Elle doit être saine et vigoureuse. Sélectionnez quelques tiges de l’année (c’est à dire, pas du bois dur, ni la partie la plus extrême de la tige encore verte et tendre). Coupez la tige en biais, juste en dessous d’un bourgeon. Certaines personnes conseillent également de couper l’autre l’extrémité de la tige, pour éviter qu’au début la plante fasse de la tige au lieu de faire des racines.
Certaines personnes proposent également de faire une entaille superficielle sur l’écorce au bout de la tige ; cela peut favoriser l’apparition des racines.
Le jeune rameau doit faire environ 15 centimètres de long (de 5 à 30 cm, mais 15 cm est une bonne moyenne). L’important est qu’il ait au minimum trois bourgeons (en langage horticole, on dit " 3 nœuds") ; deux qui serviront à produire des racines et un des feuilles.
Note : avec certaines espèces, on peut même prendre une simple feuille ou un morceau de racine.
Les feuilles qui seront mises sous terre doivent être coupées à ras, celles qui seront à l’air doivent être réduites de moitié, pour éviter une trop grande déshydratation du plant.

- Le substrat :
Vous pouvez réaliser votre bouture en pleine terre, dans un endroit abrité, pas trop au soleil mais pas complètement à l’ombre non plus.
L’idéal est tout de même de placer la bouture dans un pot en terre, ceci facilitera ensuite le repiquage et évitera de lui casser les racines en la déplantant.
Note : certaines plantes, en particulier les plantes vertes d’intérieur, peuvent se bouturer en dehors de la terre, dans un simple bocal rempli d’eau.
Préparez un mélange de terre meuble et riche : terre, terreau et sable mélangés. Le terreau conserve l’humidité, nourrit la plante, le sable aère le sol et permet de drainer l’eau de pluie pour éviter qu’elle ne stagne et fasse pourrir les racines.

- La plantation :
Si vous utilisez de l’hormone de bouturage (facultatif), trempez le bout de la tige (sur 2 ou 3 cm) dans de l’eau, puis dans la poudre blanche. Tapotez pour faire retomber l’excédent d’hormone dans le sachet.
Faites un trou ou une tranchée d’environ 20 cm de profondeur. Placez la tige dans le sol, laissez quelques bourgeons sous terre et deux ou trois (pas plus) en dehors. Rabattez la terre pour que la tige tienne droit, tassez un peu et arrosez (pas trop, pour ne pas faire pourrir : mieux vaut arroser un peu mais de façon régulière).

- L’entretien :
Gardez impérativement la bouture dans un sol légèrement humide pendant un an. Désherbez au besoin, en prenant soin de ne pas arracher les jeunes racines. Abritez du soleil s’il tape trop fort, notamment au moins d’août.

- Les résultats :
Comptez quelques semaines pour une bouture dans un pot d’eau, quelques mois pour une bouture faite en terre au printemps, et attendez jusqu’à la fin du printemps pour une bouture faite en terre à l’automne.
Le signe de réussite est l’apparition de nouvelles pousses, mais ne déplantez pas la bouture tout de suite ! Laissez aux racines le temps de se développer correctement, pendant quelques mois, et évitez de la repiquer en plein été.

Note sur "la bouture à l’étouffé" : cette bouture se conduit de la même manière que la bouture précédemment décrite, mais en la mettant sous cloche (cela peut être un bocal, un vase, un sac plastique transparent, etc). L’avantage est que cela conserve l’humidité, et améliore significativement la reprise des boutures en évitant qu’elles ne s’assèchent. Pensez toutefois à aérer tous les deux ou trois jours pour éviter les problèmes de pourrissement. Ce type de bouture peut se pratiquer à n’importe quelle période.


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