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Un moustique transgénique résistant au paludisme

Des chercheurs américains ont créé en laboratoire des moustiques transgéniques résistants au parasite responsable du paludisme chez les souris, selon une étude rendue publique lundi.
Ces moustiques, qui devraient essaimer leur gène protecteur en se reproduisant, offrent la possibilité de pouvoir un jour contrôler le paludisme. Des chercheurs de l’Université John Hopkins à Baltimore ont génétiquement modifié des moustiques avec un gène permettant d’éviter l’infection par le parasite. Ils ont laissé un nombre égal de moustiques transgéniques et de moustiques normaux se nourrir de sang de souris infectés par le paludisme. A la neuvième génération, la part des moustiques transgéniques était de 70%, cette espèce vivant plus longtemps et pondant plus d’œufs dans ce cas de figure, expliquent-ils dans leur étude qui paraît dans les annales de l’académie nationale américaine des sciences.
Or, aucune différence n’est apparue entre les moustiques transgéniques et normaux quand ils se sont nourris de sang de souris non-infectées. Ces scientifiques recommandent toutefois des recherches supplémentaires avant de lâcher des moustiques transgéniques dans la nature. En outre, ces expérimentations ont été conduites avec le Plasmodium berghei, une variété du parasite du paludisme infectant les souris, mais non avec le Plasmodium falciparum, responsable de la forme la plus grave du paludisme humain.
Certains moustiques transmettent le paludisme à l’homme. Mais une équipe internationale de recherche avait révélé en avril 2006 que la plupart des moustiques étaient dotés d’une résistance naturelle au paludisme. Des chercheurs américains avaient annoncé en décembre le développement d’un vaccin expérimental capable de neutraliser ce parasite. Le paludisme infecte chaque année de 350 à 500 millions de personnes et de 700.000 à 2,7 millions en meurent, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

En mettant de côté les expériences sur les souris et les moustiques (et probablement d’autres animaux encore), moralement discutables, la nouvelle pourrait sembler sympathique. Néanmoins, on sait que certaines maladies ou parasites semblent déjà développer des résistances aux plantes OGM sensées les neutraliser. Comme il est difficile de croire à une disparition totale du paludisme, que se passera-t-il quand celui-ci sera devenu résistant au moustique OGM ? Verrons-nous alors apparaître un "super palu" ?
Et les moustiques transgéniques ? Est-on sûr qu’aucun d’entre eux ne s’échappera de son laboratoire ? Une fois relâché dans la nature, s’arrêtera-t-il tout seul comme un grand aux frontières des pays qui refusent les OGM ?
L’insecte est en bas de la chaîne alimentaire. Que se passera-t-il quand les prédateurs le goberont ? Qui sait si le paludisme n’a pas un rôle dans les écosystèmes tropicaux ? Dans l’article, il est dit qu’aucune différence n’est apparue entre les moustiques transgéniques et non-transgéniques, mais l’auteur semble dans le même temps affirmer que les moustiques OGM vivent plus longtemps et pondent plus ?! Cherchez l’erreur...


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