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Tueur de loup : le verdict du procès

Communiqué de presse de FERUS (http://www.ferus.org), 25/03/2010 :

Le braconnage des loups condamné par la justice !
Le chasseur qui avait tué une jeune louve en décembre dernier à Esparron (Hautes-Alpes) vient d’être condamné par le Tribunal de Grande Instance de Gap a deux ans de confiscation du permis de chasser, et 3000 euros d’amende dont 2500 avec sursis.
La sanction est à peu près conforme aux réquisitions du Parquet. Ferus
s’était porté partie civile comme plusieurs autres associations et a obtenu
400 euros de dommages et intérêts. Cette condamnation, dont la sévérité correspond aux standards français dans ce genre d’affaire, confirme que tuer un loup, espèce protégée, est bien un acte grave qui entraîne des sanctions pénales.
Ferus rappelle que dans certains cas très particuliers, quand tous les moyens de protection et d’effarouchement on échoué, les éleveurs peuvent tirer sur un loup munis d’une autorisation spéciale. Ces autorisations tiennent compte de l’état de la population de loups et ne sont délivrées qu’en très petit nombre.
Ferus restera très vigilant et s’associera systématiquement à toutes les
poursuites contre ceux qui tirent sur des prédateurs protégés sous des
prétextes variés. Récemment, nous avons connu le tir "d’instinct" sur animal "non identifié" (ours Balou), le tir "de défense" -sic- (ourses Mellba et Cannelle), le tir "sur impulsion irrépressible" (loup des Glières)...
Ferus s’est toujours placé dans le cadre du respect des lois et n’accepte pas la confusion entre les préoccupations des agriculteurs et le comportement des chasseurs d’autant plus qu’en l’espèce le tireur n’était pas éleveur.
Cette décision de justice clarifie la situation et permettra la poursuite de
la concertation entre toutes les parties pour assurer la protection du loup
dans le contexte particulier d’une montagne occupée et utilisée par l’homme.

Note de IDAE : La presse locale titre "clémence pour le chasseur". Si l’on peut en effet se féliciter de sa condamnation (après tout, il aurait tout aussi bien pu être acquitté), et si la condamnation confirme que le braconnage d’une espèce protégée reste un délit (ouf), elle n’en est pas moins pitoyable :
La personne en question était militaire et chasseur de longue date. Il était donc habitué à la pratique des armes. Ceci aggrave son erreur. Pourtant d’ici deux ans il pourra à nouveau chasser. Quant à l’amende, elle n’est que de 500 euros, plus quelques centaines d’euros de dommages et intérêts pour les associations parties civiles (deux de ces associations ont d’ailleurs été rejetées). Les puissants syndicats d’éleveurs ont d’ores et déjà affirmé qu’ils payeraient la note...
Si l’on prend du recul, le message est clair : des idiots parcourent des milliers de kilomètres et payent des fortunes pour aller tuer des ours, des phacochères ou des loups aux quatre coins du monde. Pourquoi s’embêter ? On peut le faire ici en France pour 500 euros...


Communiqué de presse de la CVN (www.ecologie-radicale.org), 25/03/2010 :

La Convention Vie et Nature prend acte de la condamnation par le tribunal correctionnel de Gap du chasseur qui tua une louve en décembre dernier à Esparon.
Le tueur agréé subit, en répression de son délit, deux ans de suspension de son permis de chasser et 3000 euros d’amende dont 2500 assortis d’un sursis. Sauf nouvelle condamnation, ces 2500 euros d’amende ne seront pas supportés par le tueur .
Deux enseignements sont à tirer de cette condamnation :
Le tribunal a condamné, fut-ce à une peine de principe, le chasseur alors que les tribunaux correctionnels pyrénéens relaxèrent, dans un passé récent, les tueurs d’ours qui se trouvaient "en légitime défense" lorsqu’il tirèrent sur des ours.
La sanction n’en demeure pas moins dérisoire et nullement dissuasive pour les arriérés qui massacrent notre faune.
Dans nombre de pays, de tels actes sont passibles d’incarcération. Déplorons ici, le retard culturel et éthique de la France.
Toutefois, démentant la "classe politique" aux ordres des lobbies contre Nature, les mentalités évoluent et nous pouvons saluer des comportements plus généreux et plus conformes à la reconnaissance du caractère sensible de l’animal. En voici une illustration :
Le lundi 22 mars, en matinée, le juge des enfants du tribunal de grande instance d’Aurillac (Cantal) observa de sa fenêtre un choucas des tours coincé dans une grille anti-neige disposé sur le toit de l’hôtel le Bordeau. L’oiseau allait périr ainsi prisonnier à 15 mètres de hauteur, inaccessible à un secours ordinaire. Malgré un scepticisme sur les facultés d’empathie envers les animaux de trop de concitoyens, la greffière du juge informa les pompiers de la ville. Contre toute attente, ceux-ci, dès l’après-midi, amenèrent le camion grue, la grande échelle, interrompant la circulation rue de la République, pour monter dégager l’oiseau. Merci les pompiers d’Aurillac !


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