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Aïd al Adha : la « fête » des délits !

La fête musulmane de l’Aïd el Kébir (ou Aïd al Adha) sera célébrée à partir de vendredi 27 jusqu’au dimanche 29 novembre. Ce sont ainsi près de 200 000 ovins et 4 000 bovins qui seront égorgés en pleine conscience, sans étourdissement préalable, lors de ces abattages rituels.
Comme chaque année, la majorité des fidèles souhaitera sacrifier son animal le premier jour de l’Aïd, ce qui entraînera inévitablement une insuffisance des lieux d’abattage, conduisant les autorités sanitaires à agréer une cinquantaine de sites d‘abattages temporaires pour les trois jours de cette fête.
Sur ce point, l’OABA constate et dénonce depuis plusieurs années les dérives de ce système par lequel certains Préfets agréent des « abattoirs » temporaires, sans tenir compte de l’avis parfois défavorable des services vétérinaires ! Bien souvent ces sites agréés ne sont ni plus ni moins que des fermes où les animaux sont sacrifiés à même le sol dans des conditions inacceptables, en violation flagrante des dispositions légales en matière de protection animale, d’hygiène alimentaire et de l’environnement, pourtant rappelées chaque année par circulaire signée des ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture.
Quant aux abattoirs pérennes, qui fonctionnent toute l’année, certains ne sont pas équipés de dispositif de contention de l’animal, pourtant obligatoire : les ovins sont ainsi plaqués les uns à côté des autres sur une table à la force des bras pour y être égorgés, quand ils ne sont pas suspendus en pleine conscience.
De même, n’oublions pas les nombreux pères de famille qui, lassés d’attendre leur tour, n’hésitent pas à aller se servir dans la bergerie pour sacrifier l’animal avec les moyens du bord : canifs, couteau à pain…
Enfin, l’OABA dénonce l’attitude de certains éleveurs qui voient dans l’Aïd, en cette période de crise financière, un bon moyen d’améliorer leur trésorerie ! Ainsi, depuis plusieurs jours, certains n’hésitent pas sur internet à vendre en totale illégalité leurs animaux aux particuliers, sans se soucier des conditions dans lesquelles les bêtes seront transportées puis égorgées.
Car les abattages « clandestins » n’ont pas disparu, n’en déplaisent à certains responsables politiques ou religieux. Ils représenteraient même un tiers des abattages d’ovins lors de l’Aïd !
L’Aïd est sans doute un moment de fête pour nos concitoyens musulmans. Mais n’oublions pas que l’islam impose de traiter dignement les animaux et que le sacrifice du mouton est facultatif puisqu’il ne constitue pas l’un des cinq piliers de l’Islam.


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