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Expérimentation animale : révision de la législation européenne

Le Parlement européen rate une occasion historique de protéger les animaux utilisés par les laboratoires.

Le vote du 31 mars de la Commission Agriculture du Parlement européen, chargé de réviser la directive relative à l’expérimentation animale, marque un jour sombre pour les animaux. Les propositions adoptées n’amélioreront pas leur sort. Elles permettent de continuer à leur infliger les pires souffrances et ne tiennent compte ni de l’opinion publique, ni des progrès scientifiques qui montrent la meilleure fiabilité des méthodes substitutives.

L’influence du lobby de l’industrie de la recherche :
One Voice et les 17 autres associations membres de la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale réagissent au vote de la Commission Agriculture du Parlement européen du 31 mars. Il s’agissait de réviser la directive européenne de 1986 relative aux animaux utilisés dans les laboratoires. Les mesures adoptées ne vont pas améliorer la protection de ces animaux.
Les membres du Parlement européen, influencés par le lobby de la puissante industrie de la recherche, sont allés à l’encontre de l’opinion publique, en majorité hostile à l’expérimentation animale. Ils ont refusé d’adopter les propositions de la Commission européenne pour améliorer le bien-être des animaux utilisés en laboratoire.

Les souffrances sévères et prolongées sont autorisées :
La nouvelle directive va ainsi permettre :
• l’utilisation accrue des primates capturés dans la nature, un recul par rapport à la protection des grands singes qui pourront à nouveau être expérimentés ;
• les expériences provoquant des souffrances sévères et prolongées ;
• l’utilisation répétée du même animal ;
• que des primates, des chats et des chiens soient utilisés dans des expériences ;
• de se passer d’un agrément officiel, dans la majorité des cas, pour autoriser les expériences et les souffrances induites ;
• de conserver le secret sur les expériences en n’informant pas le public.

Des arguments choquants :
Le rapporteur du texte, l’eurodéputé Neil Parish, assure que la directive apportera des améliorations pour les animaux et mettra en place le cadre permettant à l’UE d’obtenir à terme la fin des expériences sur les animaux. One Voice et la Coalition européenne s’insurgent contre ces propos qui tendent à faire croire au public que ce vote est un progrès. Pour les associations travaillant sur ce dossier depuis des mois, il s’agit au contraire un recul important.

Ni compassion, ni connaissances scientifiques modernes :
One Voice regrette que le Parlement européen ait raté une occasion historique d’offrir une meilleure protection aux animaux utilisés en laboratoires. Ses membres n’ont montré aucune compassion pour les 12 millions d’animaux capturés, élevés, utilisés et tués après de grandes souffrances, chaque année, en Europe. Ils n’ont pas non plus tenu compte de la nécessité de développer en urgence des méthodes substitutives à l’expérimentation animale, plus sûres, plus rapides et beaucoup moins coûteuses.

L’opinion publique est hostile aux expériences sur les animaux :
Un récent sondage effectué dans six pays européens* montre que l’opinion publique est d’accord à 81 % avec une nouvelle loi qui interdirait toute expérimentation causant de la douleur et de la souffrance aux primates.
• 84 % des personnes interrogées sont d’accord pour qu’une loi interdise toute expérience faisant souffrir n’importe quel animal.
• 79 % des répondants pensent qu’une loi doit interdire toute expérimentation sur des animaux qui ne serait pas motivée par une affection mettant la vie humaine en danger.
• Respectivement 73 % et 77 % des personnes sont hostiles aux expériences entraînant de la souffrance à des chats et à des chiens.
• 80% estiment que toutes les informations relatives aux expériences sur les animaux doivent être rendues publiques, à l’exception des informations confidentielles qui permettraient d’identifier les chercheurs et leur lieu de travail.

*Sondage effectué par YouGov, sur un échantillon de 7134 adultes dans six pays : France, Royaume-Uni, Suède, Allemagne, Italie, République tchèque.


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