Quelques clics sur le net suffisent pour se rendre compte des critiques qui fusent autour de la présence d’AREVA (nucléaire) au Niger. Que ce soit pour des raisons environnementales, politiques, ou de santé publique…
A tel point d’ailleurs qu’AREVA s’est acheté un nom de domaine (niger.areva.com) dans l’unique but de répondre aux principales accusations.
Si AREVA affirme en effet que leurs intentions sont louables (développement socio-économique, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation, des transports, de l’accès à l’eau et à l’énergie des populations locales), le laboratoire indépendant de la CRIIRAD met en avant de graves lacunes dans une note parue en janvier 2008 (voir leur site http://www.criirad.org) :
Contamination et appauvrissement des ressources en eau
Contamination de l’air ambiant par des poussières et gaz radioactifs
Mise en vente de ferrailles contaminées
Dispersion de matériaux radioactifs dans l’environnement
Entreposage à l’air libre des déchets radioactifs
Accidents de transport de matières radioactives
Insuffisance de l’hygiène publique
D’autre part, l’électricité nécessaire au fonctionnement de la mine d’uranium est acheminée par une ligne de 132 kv à partir d’une centrale à charbon qui se trouve à 180 km de là. C’est assez ironique quand on sait que le lobby nucléaire insiste sans arrêt sur l’aspect écologique (peu de rejets de CO2) de la production d’énergie nucléaire…
Le 24 mars, avant une visite officielle de Nicolas Sarkozy au Niger, plusieurs associations et partis politiques ont critiqué cette situation, et souligné entre autres que "le Niger reste, malgré quarante ans d’exploitation de l’uranium, l’un des pays les plus pauvres du monde". Ils ont également fait part de leurs craintes en matière de sécurité ("quid de la sécurisation des zones minières ?"), et des catastrophes humaines qui résultent de l’exploitation du minerai ("la spéculation chasse les Touaregs de leurs terres").
Quand la France exploite les richesses de l’Afrique